Je suis partie du constat et problème selon lequel je ne supporte pas d'être exposée au regard d'un expert qui m'évalue et m'analyse, me décortique assez froidement, surtout devant d'autres personnes.
Dans ces moments, je me mets la pression et je ressens une tension dans le corps: sueurs, mains moites, chaleur au niveau du visage, rythme cardiaque qui s'accélère qui peuvent aboutir à une montée des larmes et à un besoin de sortir.
Je me sens toute petite; j'ai des difficultés à me concentrer, une impression que tout se mélange dans ma tête... de manquer de clarté d'esprit et de réparti.
Je réponds au schéma "sois parfaite" associé aux peurs de ne pas être à la hauteur (en comparaison aux experts que je ressens comme plus grands), peur d'être jugée comme mauvaise "médiocre" par ces mêmes personnes.
Cette peur de ne pas être à la hauteur fait référence à mon père qui se vantait de toutes ses réussites et qui manifestait peu d'encouragements; je l'ai mis longtemps sur un pied d'estale; cette peur et croyance d'être médiocre a été renforcée par les dires des professeurs durant ma scolarité.
Je ressens de la frustration qui génère de la colère; pensées automatiques: je n'ai pas le droit à l'erreur, je dois maîtriser, rester concentrée et sérieuse dans l'action, attentive à mon discours.
Si j'ai l'impression de ne pas bien faire, je suis peu satisfaite et dure avec moi-même, limite du dégoût et rejet à mon égard.
Croyances limitantes associées: je suis médiocre dans tout ce que je fais; Je n'ai pas de talents particuliers; j'ai de la valeur si le travail a été dur et exigeant, et si cela est reconnu par un expert exigeant.
Phrase de départ:
Même si, quand je m'expose au regard critique d'une personne experte, je ressens une pression avec une difficulté à argumenter, je m'aime et je m'accepte infiniment telle que je suis et je me pardonne;
Même si, quand cette personne experte me fait part de ses critiques, je me sens toute petite, médiocre voire nulle, je m'aime et je m'accepte infiniment telle que je suis et je me pardonne;
Même si, quand cette personne experte m'expose ses observations devant les autres, je ressens une colère avec un besoin de pleurer et de sortir, je m'aime et m'accepte totalement telle que je suis et je me pardonne.
Phrase de reprise:
Cette exposition aux critiques de la personne experte...
Voilà le fruit de mes réflexions
Bonjour,
En effet toutes ces blessures doivent être travaillées individuellement, en commençant par la plus ancienne (avec effet de généralisation presque garanti)
C'est un bon travail, continuez jusqu'à en être totalement libérée
Tenez-moi au courant,
Bon travail,
J'ai travaillé sur le souvenir le plus ancien où je me suis sentie jugée et humiliée en public et finalement c'est par ma mère, en présence de mon père et de toute ma famille.
Phrases de départ: même quand je suis face aux critiques d'une femme experte, en présence d'un groupe, je me sens nulle, mauvaise, toute petite et je me dis que ma maman s'énerverait et me giflerait de colère, je m'accepte totalement et profondément et je me pardonne.
Même quand je suis en présence d'une femme qui me juge devant d'autres personnes et que je me sens toute petite, pas à la hauteur de ses attentes, et je me dis que ma maman aurait honte de moi et me punirait violemment, je m'aime et je m'accepte totalement et profondément.
Même quand je suis exposée aux critiques d'une femme experte devant un groupe, que je me sens humiliée, blessée avec un besoin de m'échapper, je m'aime et je m'accepte totalement, profondément et je me pardonne...
Phrase de rappel: Cette exposition à la violence de ma mère...
Au fil de la ronde, des phrases avec des émotions fortes sont sorties spontanément...
Le problème c'est que j'ai réalisé que dans ce même événement, plusieurs émotions et blessures ont été activées: humiliation de ma mère devant ma famille à table avec sentiment de honte et tristesse; injustice face l'acte injustifié et disproportionné de ma mère (gifle pour n'avoir dit que merci, pour répéter bêtement merci mon chien et non merci maman) avec sentiment de colère car j'étais un bouc émissaire des tensions de ce repas de famille, colère contre moi de mon impuissance, avec obligation de me soumettre; trahison de ma famille mais surtout de mon père qui n'a pas pas pris part et a laissé faire et je ressens de la colère car tout le monde et même mon père a été surpris de attitude de ma mère, j'ai vus les regards mais personne n'a réagi...
Au fil de la ronde le SUD a diminué mais reste à 3/10.
Faut-il poursuivre et peut-être travaillé sur chacune de ces blessure avec les éléments associés?
Bonjour cschl....,
Vos phrases sont très bien, mais je pense que vous devez travailler en priorité sur la source de votre mal-être, c'est à dire votre père. Retrouvez la plus ancienne expérience ou vous vous êtes senti humiliez ou pas à la hauteur avec lui. Et travaillez la dans ces moindres détails (aspects), puis passez à une autre et ainsi de suite. Observez également votre discourt intérieur, que vous racontez-vous qui vous met dans cet état ?
Exemple : quand je suis face à un jury, "je me dis que je suis nulle", "que si mon papa me voyait il se moquerait" (utilisez le mot papa, c'est le terme de l'enfant et c'est l'enfant qui a été blessé). Travaillez chaque réponse jusqu'à un SUD 0/10
Bon travail,